Faire publier un livre relève souvent de l’odyssée cauchemardesque. Vous envoyez sans méthode votre précieux manuscrit à tous les éditeurs possibles et imaginables, après un listage surexcité d’adresses sur internet. Résultat fréquent : pas un ne vous répond, sinon pour vous asséner le fatidique « malgré les qualités de votre travail, nous ne pourrons… ». 

Songez un peu : chaque jour, 30 à 40 manuscrits arrivent par la Poste chez l’éditeur Gallimard (Le Monde, 18 mars 2018). Imaginez un instant l’ampleur de la catastrophe. Les lecteurs rémunérés pour trier le bon grain de l’ivraie en sont réduits à une sévérité expéditive ; votre œuvre, si lentement couvée, fignolée, polie pendant des mois, ils la compulseront en quelques minutes précipitées, l’œil rageur, attendant la première ombre de maladresse pour lui régler son compte. Au fond, rien de nouveau sous le soleil : dans sa jeunesse, le philosophe Raymond Aron avait un professeur, monsieur Parigot, qui arrêtait de lire les dissertations au-delà de la deuxième faute d’orthographe relevée… Certes, naguère les envois de manuscrits étaient autrement plus rares, ce qui permettait sans doute une meilleure prise en charge par les éditeurs. Dorénavant, faites-vous à l’idée que c’est la guerre des étoiles, et que votre petit ramassis de pages n’a statistiquement quasi aucune chance de survivre… du moins en théorie.

Soyez futé, optimisez vos chances par quelques décisions de bon sens.

1- N’arrosez pas comme un maniaque tous les éditeurs de France et de Navarre, en passant par la Belgique, la Suisse, le Liban et le Cameroun.

2- Sélectionnez soigneusement les maisons d’édition en fonction de la thématique de votre manuscrit ; ménagez-vous quelques jokers en inscrivant dans votre liste certains éditeurs atypiques, régionaux, non conventionnels.

3- Le titre de votre manuscrit doit absolument retenir l’attention, éveiller la curiosité, même s’il sautera sans doute au cas où vous serez édité. Un manuscrit graphiquement plus soigné que les autres peut vous être d’une grande utilité. Veillez à TOUS les détails.

4- blablablablabla… Furetez sur internet, partez à la pêche aux conseils par vous-même.

5- LA SOLUTION MONT DES LETTRES. Enfin, il existe une technique intéressante et très simple, qui consiste à se faire en quelque sorte "pré-éditer" : envoyez-nous un ou deux petits extraits bien choisis de votre œuvre (quelques lignes à 2000 mots grand maximum). Si le ou les fragments que vous nous aurez soumis s’avèrent – à notre sens – prometteurs, nous les publions sur notre site, dans une rubrique adressée aux divers éditeurs (actifs à Paris et en province). Il s’agit d’une option qui ne coûte rien mais qui pourra peut-être faire la différence. Si un éditeur apprécie votre prose et qu’il est décidé à en lire davantage, il vous recontactera via votre adresse mail (joignez éventuellement un petit mot de présentation à votre extrait de texte).

Ici, l’atelier Mont des lettres vous met simplement en relation potentielle avec votre futur et éventuel éditeur. Se faire publier, si l’on a du talent, ne devrait plus être un cauchemar.

Envoyer son extrait de manuscrit : montdeslettres@gmail.com

Rubrique Mont des lettres réservée aux extraits de manuscrits et aux éditeurs : (Lire la suite)

Pour aller plus loin

Se faire éditer

Conseils pour se faire éditer, ecrire-un-livre.net

Comment se faire éditer ? Thierry Crouzet

Comment se faire publier ? Editions Beaurepaire

Editions Baudelaire

Editions Gallimard

Editions Actes Sud