Base de données évolutive

A

Karl Abraham

(1877-1925) Psychanalyste allemand

« Les événements de type sexuel, qu’ils aient la valeur d’un traumatisme réel ou qu’il s’agisse d’impressions moins violentes, ne constituent pas l’origine de la maladie mais ils en déterminent les symptômes » (Œuvres complètes, I, 1907)

Didier Anzieu

(1923-1999) Psychanalyste français

« Un travail psychanalytique a à se faire là où surgit l’inconscient : debout, assis ou allongé ; individuellement, en groupe ou dans une famille ; pendant la séance, sur le pas de la porte, au pied d’un lit d’hôpital, etc. ; partout où un sujet peut laisser parler ses angoisses et ses fantasmes à quelqu’un supposé les entendre et apte à lui en rendre compte. » (Didier Anzieu, Psychanalyser)

« Devenir psychanalyste, c’est comme Freud découvrir la psychanalyse pour son propre compte personnel. Puisqu’il en a fait la découverte le premier, c’est donc par un certain aspect recommencer son cheminement en s’identifiant à lui et en assimilant sa théorie et sa technique. C’est en même temps et contradictoirement, l’acceptant comme origine et le récusant pour maître, chercher ce qui reste à découvrir dans le domaine des processus inconscients, normaux et pathologiques, individuels et collectifs » (Didier Anzieu, Psychanalyser)

« La découverte des premiers éléments fondamentaux de la théorie psychanalytique a été le fruit d’une élaboration à la fois défensive et symbolisante de l’angoisse dépressive de Freud» (Psychanalyser)

Jacques Arènes

(1957-) Psychologue chrétien

« Pour co-construire du nouveau [entre les sexes], il s’agirait de s’appuyer sur le cœur nocturne de ce qui fait différence, et qui est en même temps vulnérabilité de chaque sexe, cœur dont personne n’a le contrôle ni le dernier mot » (Imaginaire & inconscient, n°36, 2015)

« Le changement psychique accompagné d’une dynamique spirituelle donne la capacité d’ouvrir des portes, d’élargir la réalité, notamment au cours d’une épreuve » (Cité dans La Croix, 1er juillet 2017)

B

Marie Balmary

Psychanalyste française

« Ce qui rend les religions mortifères, ce n’est pas tant leur texte que leur mode de transmission, me semble-t-il » (Le Moine et la Psychanalyste)

Alfred Binet

(1857-1911) Psychologue français

« Tout le monde est plus ou moins fétichiste en amour ; il y a une dose constante de fétichisme dans l’amour le plus régulier » (Le fétichisme dans l’amour)

Wilfred Bion

(1897-1979) Psychiatre et psychanalyste anglais

« Pour connaître quelque chose à la religion, à l’esthétique ou à la science, il faut supporter l’infini » (Entretiens de Sao Paulo, 1973)

Eric Brenman

(1920-2012) Psychanalyste

« Le maintien de la pratique de la cruauté me paraît impliquer la mise en œuvre d’une étroitesse d’esprit singulière et résolue, ayant pour fonction d’évacuer l’humanité en nous et d’empêcher l’intelligence de modifier la cruauté » ("Cruauté et étroitesse d'esprit", Revue française de psychanalyse 2002/4 (Vol. 66))

« C’est au nom de la survie que la rationalisation de l’étroitesse d’esprit égocentrique et omnipotente ainsi que celle de la défense contre la culpabilité sont perpétuées. Tout problème est par conséquent ressenti comme un combat à mort et devient de ce fait insupportable. » ("Cruauté et étroitesse d'esprit", Revue française de psychanalyse 2002/4 (Vol. 66))

« Dans les cas de cruauté, le processus normal qui conduit un enfant à voir sa mère comme une personne séparée qui ressent de la douleur, de la joie et donne de façon créative, se trouve expulsé avec haine de la perception, amenant le développement d’un esprit borné. La limitation de la perception restreint les images de l’objet entier au rôle d’un mamelon que le patient possède, et par là même aussi l’amour et la culpabilité conscients. Il est exigé de cet objet qu’il soit idéal et prenne l’idéal du patient en considération, faute de quoi il sera puni de façon vengeresse » ("Cruauté et étroitesse d'esprit", Revue française de psychanalyse 2002/4 (Vol. 66))

C

Colette Chiland

(1928-2016) Psychiatre et psychanalyste, spécialiste de la transsexualité

« Je n’ai pas lu Freud comme on lit l’évangile. Prenons la question de l’envie du pénis comme Freud la voit, avec son phallocentrisme ; il organise sa pensée autour d’une opposition phallique/castré où la femme n’a rien puisqu’elle n’a pas de phallus, il méconnaît que la femme a des organes autres qui lui font vivre une autre expérience du corps propre. » (Entretien, Le Carnet Psy, n°97, 2005)

« J’ai commencé à voir des transsexuels, et j’ai découvert une pathologie que je ne connaissais pas. (…) Comme tous les psychanalystes qui commencent à voir des transsexuels, j’ai rêvé que, avec un traitement psychanalytique, on arriverait à les faire changer d’idée » (Entretien, Le Carnet Psy, n°97, 2005)

« Chez l’adulte, je ne dis pas qu’on ne fait rien en tant que psychanalyste avec un patient transsexuel ; il a une vie très difficile, on peut l’aider, mais on ne le fait pas changer d’idée quant à la transformation. Nos techniques psychothérapiques actuelles ne nous le permettent pas » (Entretien, Le Carnet Psy, n°97, 2005)

« On ne peut pas changer de sexe. On ne peut pas transformer un homme biologique en femme biologique ; on peut transformer un homme biologique en femme sociale » (Conférence, Cyberscopies, 30 mai 2016)

« A la demande folle des transsexuels, les médecins avaient donné une réponse folle » (Conférence, Cyberscopies, 30 mai 2016)

[Mont des lettres]

« Je crois que l’enfant qui va vers le transsexualisme va devant un grand malheur. Il va souffrir » (Conférence, Cyberscopies, 30 mai 2016)

« Ca me bouleverse qu’un homme se fasse enlever la verge (…) et en face d’une femme qui veut se faire enlever les seins, je n’ai pas une angoisse de castration, j’ai une consternation ; parce que pour moi le sein c’est un organe merveilleux avec lequel on peut donner du lait à ses bébés (…) » (Conférence, Cyberscopies, 30 mai 2016)

« On m’a dit que même au carbone 14 on ne pourrait pas dater mon retard » (Conférence, Cyberscopies, 30 mai 2016)

D

Françoise Dolto

(1908-1988) Psychanalyste française

« Pour moi comme pour les évangélistes, Jésus est Dieu parlant et agissant à travers cet homme en qui Dieu est conjoint » (La foi au risque de la psychanalyse)

« La foi pour moi est foi en Jésus-Christ » (La foi au risque de la psychanalyse)

« Le texte des Evangiles n’a jamais fini de nous apporter du nouveau. Il est inépuisable, ce texte ! » (La foi au risque de la psychanalyse)

« Dieu, pour moi, c’est l’inconnu de ma soif » (La foi au risque de la psychanalyse)

« Le spirituel dans un être humain se perçoit par une qualité de joie » (La foi au risque de la psychanalyse)

F

Sandor Ferenczi

(1873-1933) Psychanalyste hongrois, disciple direct de Freud

« La paranoïa n’est peut-être qu’une déformation de l’homosexualité » (Sandor Ferenczi, Sur les addictions)

« Au cours de l’analyse, il est bon de toujours garder l’œil ouvert sur les manifestations cachées ou inconscientes montrant l’incrédulité ou le refus, et de les discuter ensuite sans ménagement » (Sandor Ferenczi, Elasticité de la technique analytique, 1928)

« Rien de plus nuisible en analyse qu’une attitude de maître d’école ou même seulement de médecin autoritaire. Toutes nos interprétations doivent avoir le caractère d’une proposition plutôt que d’une assertion certaine » (Sandor Ferenczi, Elasticité de la technique analytique, 1928)

« La confiance dans nos théories ne doit être qu’une confiance conditionnelle, car pour le cas donné il s’agit peut-être de la fameuse exception à la règle » (Sandor Ferenczi, Elasticité de la technique analytique, 1928)

Il reconnaît qu’il est possible que le patient ait raison contre le psychanalyste. Ça lui est déjà arrivé.

Michel Foucault

(1926-1984) Philosophe français

« La psychanalyse ne peut pas, ne pourra pas entendre les voix de la déraison, ni déchiffrer pour eux-mêmes les signes de l’insensé. La psychanalyse peut dénouer quelques-unes des formes de la folie ; elle demeure étrangère au travail souverain de la déraison. Elle ne peut ni libérer ni transcrire, à plus forte raison expliquer ce qu’il y a d’essentiel dans ce labeur » (Michel Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique)

Anna Freud

(1895-1938) Psychanalyste anglaise

« La force du moi s’acquiert en effet lorsque le moi a à faire face aux frustrations » (Les conférences de Harvard)

« N’essayez pas d’avoir un enfant sans conflit, n’essayez pas d’épargner le conflit à l’enfant » (Les conférences de Harvard)

« La réalisation des désirs à la demande ne permet pas d’évoluer du principe de plaisir vers le principe de réalité, ce qui différencie les êtres humains des animaux » (Les conférences de Harvard)

« De nombreux adolescents trouvent donc leur voie vers l’autre sexe en traversant une phase d’attachement homosexuel. Nous disons de ces attachements qu’ils sont "homosexuels" lorsqu’ils persistent à l’âge adulte, c’est-à-dire lorsque l’accès à l’autre sexe reste bloqué » (Anna Freud, Les conférences de Harvard)

« Si vous voulez amener un enfant à devenir un membre conciliant, prévenant, gentil, accommodant pour la communauté, ne le laissez pas être trop libre de son agressivité au cours de l’enfance. Mais si vous voulez qu’il soit courageux et extraverti, et qu’il ait bon cœur, n’attendez pas de lui qu’il se débarrasse trop tôt dans la vie de la pulsion agressive » (Anna Freud, Les conférences de Harvard)

Sigmund Freud

(1856-1939) Neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse

« Quand on me demanda, il y a quelques années, comment l’on devenait psychanalyste, je répondis : "En analysant ses propres rêves" » (La technique psychanalytique)

« L’analyste qui aura négligé de se faire analyser en sera puni, non seulement par son incapacité à dépasser un certain niveau de connaissance en analysant ses patients, mais par le risque encore plus grave de nuire à autrui » (La technique psychanalytique)

« Le choix d’objet homosexuel est présent dans la vie psychique normale » (Trois essais sur la vie sexuelle)

[Mont des lettres]

« Les personnes homosexuelles ne sont pas des malades » (Sigmund Freud, cité dans The Psychoanalytic Theory of Male Homosexuality)

« Du point de vue de la psychanalyse [...], l’intérêt sexuel exclusif de l’homme pour la femme est aussi un problème qui requiert une explication et non pas quelque chose qui va de soi » (Trois essais sur la théorie sexuelle)

« La recherche psychanalytique a aidé à la compréhension de l’homosexualité en produisant deux faits indubitables [...]. Le premier est la fixation à la mère des besoins d’amour, l’autre affirme que chacun, y compris l’homme le plus normal, est capable du choix d’objet homosexuel, l’a accompli à un moment donné de sa vie et dans son inconscient, ou bien s’y tient encore, ou bien s’en défend par d’énergiques contre-attitudes. » (Sigmund Freud, note ajoutée en 1919 à son ouvrage "Léonard de Vinci")

« Nous pouvons dire que la somme de régression qui caractérise la paranoïa est mesurée par le chemin que la libido doit parcourir pour revenir de l’homosexualité sublimée au narcissisme » (Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa, 1911)

Erich Fromm

(1900-1980) Psychanalyste américain

« J’ai parlé ailleurs de l’erreur de Freud qui ne voit dans l’amour que l’expression – ou la sublimation – de l’instinct sexuel, plutôt que de reconnaître dans le désir sexuel une manifestation du besoin d’amour et d’union » (L’art d’aimer)

« Soit un homme dont les traits masculins du caractère sont affaiblis parce qu’il est resté enfant dans sa vie affective : bien souvent il s’évertuera à compenser ce manque en mettant exclusivement l’accent sur son rôle viril dans la sexualité. Le résultat c’est Don Juan (…) » (L’art d’aimer)

G

André Green

(1927-2012) Psychanalyste français

« Mythologues et psychanalystes sont dans la filiation des sorciers et des devins » (La déliaison)

« La psychanalyse est née d’avoir exorcisé l’hystérie, longtemps tenue pour une démonopathie » (La folie privée)

« Le paranoïaque a sexualisé les relations sociales à un degré extrêmement élevé, comme en témoigne le fait que les traits paranoïaques sont communs chez ces personnes qui investissent fortement les aspects sociaux de leur vie. Le paranoïaque aspire à éliminer complètement le mal ; il veut débarrasser le monde de la destruction sous toutes ses formes (…) Il veut être uniquement rempli d’amour» (André Green, "Agressivité, féminité, paranoïa et réalité", Revue française de psychanalyse 2002/4 (Vol. 66))

« L’homosexualité masculine peut être plus directement liée au problème de la castration, dans le sens où le choix d’objet homosexuel implique la présence du pénis chez les deux partenaires » (André Green, "Agressivité, féminité, paranoïa et réalité", Revue française de psychanalyse 2002/4 (Vol. 66))

« Aussi loin que le fantasme et le déni peuvent être poussés (et le transsexualisme est un exemple de jusqu’où cela peut aller), il reste vrai que même si les miracles chirurgicaux peuvent changer le sexe d’une personne, il est impossible de changer son destin sexuel » (André Green, "Agressivité, féminité, paranoïa et réalité", Revue française de psychanalyse 2002/4 (Vol. 66))

H

Claude Halmos

(1946-) Psychanalyste française

« Il n’y a aucune éducation qui ne passe pas par le conflit. Et plus les parents sont déterminés, moins les conflits durent. Car ils ne durent que si l’enfant sent que ses parents ne sont pas sûrs d’eux. » (Psychologies, mars 2016)

« Il n’y a plus de différenciation de la place du père et de la mère. Car les combats féministes– et heureusement qu’ils existent ! –ont conduit à craindre que, en établissant des places, on rétablisse une hiérarchie » (Psychologies, mars 2016)

« Hommes et femmes sont égaux, mais leurs tâches de mères et de pères sont différentes. » (Psychologies, mars 2016)

« L’autorité, ce n’est pas de la violence. Le parent ne fait que transmettre à l’enfant les règles nécessaires pour vivre en société que lui-même respecte. On ne tape pas sur les autres, on ne leur vole pas leurs affaires, on ne tire pas les cheveux de la petite voisine, même si c’est rigolo de la voir pleurer… On apprend à vivre avec les autres, à respecter les autres. C’est ça, l’éducation. Et c’est le devoir des parents d’éduquer. Parce que l’enfant ne naît pas civilisé, il le devient. » (Psychologies, mars 2016)

[Mont des lettres]

« Respecter les lois de la société n’a jamais empêché personne de créer. En revanche, ne pas les respecter, cela ne donne pas des créateurs, mais des adolescents à la dérive. D’ailleurs, la création suppose du travail, et le travail suppose de renoncer au principe du plaisir immédiat. » (Psychologies, mars 2016)

« Des parents qui grondent, c’est des parents qui aiment vraiment, parce qu’ils ont envie que tu deviennes quelqu’un de bien » (Psychologies, mars 2016)

Serge Hefez

(1955-) Psychiatre et psychanalyste français

« Nous [Français] apparaissons toujours plus dans la plainte que les autres. Cela semble lié à une façon de nous en remettre à la protection de l’État providence. » (Serge Hefez, Psychologies, sept. 2008)

Il pointe le travers chez de nombreux médecins et psychologues : « Entre l’effort à fournir pour se former, se faire un carnet d’adresses, lire des publications validées sur ces questions, et faire une ordonnance de Prozac ou de Zoloft qui prend trois minutes, évidemment… » (Serge Hefez, Psychologies, sept. 2008)

« Le rôle d’un parent est de pousser un enfant dans la vie, de lui apprendre à se séparer. » (Serge Hefez, Psychologies, oct. 2016)

« Je rencontre de plus en plus d’enfants qui souffrent de trop d’amour. » (Serge Hefez, Psychologies, oct. 2016)

« Nous avons tous ressenti de la haine à l’égard de nos parents, quel que soit l’amour que nous leur portions. Aujourd’hui, les parents ne supportent plus celle de leur enfant. » (Serge Hefez, Psychologies, oct. 2016)

« Regardez les images de la famille véhiculées par la société, regardez les téléfilms idylliques: ce qui est toujours mis en avant, c’est l’amour, facteur positif, contre la haine, facteur négatif. Or ce sont les deux faces de la même médaille. » (Serge Hefez, Psychologies, oct. 2016)

« Il faut sortir de l’idée que notre rôle de parent est de lui éviter d’éprouver de l’angoisse, de la tristesse, de la dépression. Une vie sans angoisse, sans tristesse et sans dépression, cela n’existe pas, et nos enfants s’y trouveront inévitablement confrontés. » (Serge Hefez, Psychologies, oct. 2016)

« Dieu sait que notre « société Prozac » a tendance à nous faire confondre la tristesse et le deuil avec la dépression » (Serge Hefez, Psychologies, oct. 2016)

Marie-France Hirigoyen

(1949-) Psychiatre française

« Les conflictualités sociales qui sont porteuses de changement disparaissent progressivement au profit de microconflictualités ou d’agressions individuelles qui échappent aux techniques de régulation sociale (…) D’ailleurs, on ne parle même plus de conflits, ce qui implique deux interlocuteurs égaux, mais de crises » (Le harcèlement moral dans la vie professionnelle)

I

Luce Irigaray

(1930) Philosophe et psychanalyste française

« Vouloir supprimer la différence sexuelle, c’est appeler un génocide plus radical que tout ce qui a pu exister comme destruction dans l’Histoire » (Je, tu, nous)

« La prostitution fait de l’argent sur le sexe des femmes, la procréation artificielle en fait sur le ventre maternel » (Je, tu, nous)

« L’équation E=MC2 est-elle une équation sexuée ? Peut-être que oui. Faisons l'hypothèse que oui, dans la mesure où elle privilégie la vitesse de la lumière par rapport à d’autres vitesses dont nous avons vitalement besoin… » ("L'ordre sexuel du discours", in Langages, le sexe linguistique, 1987)

J

Philippe Jeammet

Psychanalyste, pédopsychiatre

« Moins on est en sécurité, plus on dépend des autres pour assurer sa sécurité, plus on va avoir besoin d’exercer de l’emprise sur ces autres. » (Démystifier les psychotropes, Revue française de psychanalyse, n°66, 2002)

« Il faut qu’on arrive à faire une alliance autour du médicament. Cela demande des explications et qu’on y croie, c’est-à-dire qu’on puisse transmettre notre croyance en cette capacité. Le médicament, il ne faut pas l’oublier, peut être aussi, notamment au sein de l’institution, un tiers intéressant qui peut donner au sujet le sentiment que ses progrès lui appartiennent et qu’il ne les doit pas à quelqu’un. Mais le médicament peut devenir à son tour un modèle totalitaire purement biologique du trouble psychique et peut renforcer le déni des émotions, de la vie psychique et du besoin d’attachement des patients qui en ont le plus besoin. » (Démystifier les psychotropes, Revue française de psychanalyse, n°66, 2002)

« Les progrès des connaissances biologiques permettent de produire des psychotropes de plus en plus précis et ciblés dans leurs modes d’action. On est passé de la « camisole chimique » aux psychotropes comme « outils de liberté ». Outils de liberté car ils offrent la possibilité de délivrer le sujet, pour partie du moins, du poids des contraintes émotionnelles et cognitives qui freinent ses capacités d’élaboration et de déplacement, c’est-à-dire de ce qui constitue l’essentiel des pré-requis d’un travail psychothérapique. » (Démystifier les psychotropes, Revue française de psychanalyse, n°66, 2002)

C.G Jung

(1875-1961) Psychiatre suisse

« Il est plus aisé d’aller dans Mars ou dans la lune que de pénétrer dans son être propre » (Entretien à Küsnacht, 10 mai 1961)

« Nous ne sommes ni d’aujourd’hui ni d’hier ; nous sommes d’un âge immense » (ITW BBC, 22 octobre 1959)

« Comme il n’y a aucune possibilité de preuve, il est tout aussi légitime de croire à la vie après la mort que d’en douter » (Sunday Times, 17 juillet 1960)

[John Freeman : - Et maintenant, croyez-vous en Dieu ?
C.S Jung : - Maintenant ? Difficile de répondre. Je sais. Je n’ai pas besoin de croire, je sais] (ITW BBC, 22 octobre 1959)

« (…) il [le christianisme] est une des grandes expressions de la Vérité dans notre temps. Le renier, ce serait jeter l’enfant avec le bain » (La Gazette de Lausanne, 8 septembre 1959)

« Il y a bien plus de choses dans la Bible que les théologiens ne peuvent l’admettre » (La Gazette de Lausanne, 8 septembre 1959)

« La 36e année est, chez beaucoup d’hommes, une année très critique, parce qu’il s’y fait un grand changement dont ils ne savent rien : le soleil a entamé sa course descendante (…). On a souvent alors des rêves qui sont presque une préconnaissance, ils prévoient la manière dont le futur se développera » (Entretien à Küsnacht, 7 juin 1960)

« Plus on cherche délibérément le bonheur et plus on ne le trouve pas » (Sunday Times, 17 juillet 1960)

« On peut avoir des rêves ou des visions du futur, on peut voir au-delà des murs, etc. Seule l’ignorance peut nier de tels faits » (ITW BBC, 22 octobre 1959)

« Ce que nous qualifions d’illusion est peut-être une réalité psychique d’importance extrême. L’âme en vérité se soucie fort peu, probablement, de nos catégories du réel. Pour elle, en première ligne, est réel ce qui agit » (L’Âme et la vie)

« Même s’il mentait, son mensonge serait une réalité psychique » (L’Âme et la vie)

« Une fois, j’ai été attaqué par environ sept garçons, je devins comme fou, j’en attrapai un et le balançai par les jambes, puis en allongeai quatre autres, et ils ne demandèrent pas leur reste » (ITW BBC, 22 octobre 1959)

« On ne recule devant rien, devant aucune absurdité, pour échapper à son âme. On pratique le Yoga hindou de toutes les observances, on se soumet à des régimes alimentaires, on apprend la théosophie par cœur, on rabâche les textes mystiques de toute la littérature mondiale (…) Ainsi, petit à petit, l’âme est devenue ce Nazareth dont rien de bon ne peut provenir, et c’est pourquoi on recherche son bien aux quatre coins du monde : plus la provenance en est lointaine, plus cela est extravagant, mieux cela vaut » (Jung, L’Âme et la vie)

« J’ai été accusé de "déification de l’âme". Ce n’est pas moi, c’est Dieu Lui-même qui l’a déifiée ! » (L’Âme et la vie)

« Le monde apparaît quand l’homme le découvre. Il le découvre quand il sacrifie la « mère », c’est-à-dire, lorsqu’il s’est libéré des brouillards de l’état inconscient par lequel il ne fait encore qu’un avec la mère » (L’Âme et la vie)

[Mont des lettres]

« C’est par le retrait des projections que la connaissance consciente s’est lentement développée » (L’Âme et la vie)

« L’inconscient n’est pas un monstre démoniaque ; c’est un organisme naturel, indifférent aux points de vue moral, esthétique et intellectuel, qui ne devient réellement dangereux que si notre attitude consciente à son égard est désespérément fausse. Plus nous refoulons en nous-mêmes, plus s’accusent les périls encourus du fait de l’inconscient » (L’Âme et la vie)

« Ne réalisons-nous toujours pas que notre conscient est encore plus diabolique et pervers que cet être de nature, l’inconscient ? » (Jung, L’Âme et la vie)

« Je crois que la Genèse a raison, en ce sens que toute démarche vers une plus grande conscience est une sorte de culpabilité prométhéenne. La conquête d’une nouvelle connaissance est comme un rapt de feu divin, ce qui revient à dire, en langage psychologique, qu’un élément qui appartenait aux puissances de l’inconscient est arraché à cette connexion naturelle pour être soumis à l’arbitraire du conscient » (L’Âme et la vie)

K

Melanie Klein

(1882-1960) psychanalyste austro-britannique, grande rivale d’Anna Freud

« Dans le cas de la petite fille, l’intérêt porté au sein se transforme en un intérêt, en grande partie inconscient, pour le pénis du père qui devient l’objet de ses souhaits et de ses fantasmes libidinaux » (Melanie Klein, L’amour et la haine)

« Une relation heureuse avec sa femme a également pour conséquence d’atténuer l’agressivité de l’homme à l’égard de son père, agressivité qui était grandement stimulée par son incapacité d’épouser sa mère » (Melanie Klein, L’amour et la haine)

« En partageant le plaisir maternel de sa femme, l’homme satisfait ses désirs féminins, ce qui lui est une autre source de plaisir. En tant que petit garçon, il désirait vivement porter des enfants comme sa mère et ce désir avivait son envie de lui voler ses enfants » (Melanie Klein, L’amour et la haine)

« L'avidité est la marque d'un désir impérieux et insatiable, qui va à la fois au-delà de ce dont le sujet a besoin et au-delà de ce que l'objet peut ou veut lui accorder. Au niveau de l'inconscient, l'avidité cherche essentiellement à vider, à épuiser ou à dévorer le sein maternel ; c'est dire que son but est une introjection destructrice. L'envie, elle, ne vise pas seulement à la déprédation du sein maternel, elle tend en outre à introduire dans la mère, avant tout dans son sein, tout ce qui est mauvais, et d'abord les mauvais excréments et les mauvaises parties du soi, afin de la détériorer et de la détruire » (Citation Melanie Klein, Envie et gratitude, 1957)

Concernant Melanie Klein, Colette Chiland écrit : « Elle ne se souciait pas de la compatibilité de ses théories avec la réalité : elle prête à un nourrisson de trois mois des fantasmes qu’il ne peut pas avoir. » (Le Carnet Psy, n°97, 2005)

L

Jacques Lacan

(1901-1981) Psychiatre et psychanalyste français

« Les homosexuels, on en parle. Les homosexuels, on les soigne. Les homosexuels, on ne les guérit pas. Et ce qu’il y a de plus formidable, c’est qu’on ne les guérit pas malgré qu’ils soient absolument guérissables » (Lacan, t. 5 du Séminaire, 1957-1958)

« La vérité, c’est la dit-mension, la mension du dit. Dans ce genre, les Evangiles, on ne peut pas mieux dire. On ne peut pas mieux dire de la vérité (…) On ne peut pas même mieux faire jouer la dimension de la vérité, c’est-à-dire mieux repousser la réalité dans le fantasme » (Encore)

« Les chrétiens ont horreur de ce qui leur a été révélé, et ils ont bien raison » (Encore)

René Laforgue

(1894-1962) Psychiatre et psychanalyste

« Trop longtemps nous nous sommes habitués à faire de la logique le seul critère du vrai. Aujourd’hui, nous apprenons qu’il y a des vérités qui échappent à la logique, mais non à la sensibilité » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« Être c’est souvent apprendre à exister malgré ses parents » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« La formule sert souvent de moyen pour ne pas penser » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« Il ne faut pas vouloir faire comprendre une grande vérité à la foule, c’est déjà beaucoup qu’elle lui serve d’écho » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« Respecter l’esprit, c’est trahir la lettre lorsqu’elle est dépassée par la vie » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« L’homme qui pense en femme a plus à cœur de leurrer que de convaincre » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« Dans le domaine de la pensée, comme dans celui de l’amour, il y a des invertis » (René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« Il en est de Dieu comme de l’amour ; celui qui les nie l’un comme l’autre n’aime et ne reconnaît que lui-même » (Réflexions psychanalytiques)

« L’imposture la plus redoutable n’est pas celle qui se réclame du dogme de la foi, mais de la vérité scientifique » (Citation René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

« La morale est souvent l’alliée du péché lorsqu’elle lui donne une place et un sens qu’il n’aurait pas sans elle » (Citation René Laforgue, Réflexions psychanalytiques)

[Mont des lettres]

« Tout pardonner, c’est souvent ne pas prendre parti » (Réflexions psychanalytiques)

« La justice est la codification la plus acceptable de l’injustice » (Réflexions psychanalytiques)

« Il y a peut-être dans chaque criminel un rédempteur qui porte pour nous le poids d’un crime qui nous aurait écrasés sans lui » (Réflexions psychanalytiques)

Daniel Lagache

(1903-1972) Psychiatre et psychanalyste français

« Le succès de l’analyse repose avant tout sur la capacité de changement que le patient peut opposer à la rigidité des structures inconscientes, sur son désir de changer, sur la mobilité et l’ouverture de son esprit, sur son courage et sa persévérance » (De la fantaisie à la sublimation, Œuvres V, 1962-1964)

« Ce qui justifie le psychanalyste pour interrompre la cure, ce n’est donc pas que les symptômes cliniques aient disparu, mais que le patient semble avoir atteint la limite de sa capacité de changer » (Citation Daniel Lagache, De la fantaisie à la sublimation, Œuvres V, 1962-1964)

« Considérons l’homosexualité masculine sous la forme la plus courante, la païdophilie et l’amour des éphèbes. La relation de l’homosexuel avec son jeune partenaire est bien souvent, comme la tradition psychanalytique l’enseigne, une actualisation concrète et par conséquent le maintien d’une relation fantasmatique et incestueuse de mère à fils » (De la fantaisie à la sublimation, Œuvres V, 1962-1964)

Ronald Laing

(1927-1989) Psychiatre anglais dissident, surnommé le pape de l’antipsychiatrie. Il était alcoolique.

« Une institution médicale n’est pas un lieu propice à la liberté de pensée et d’expression » (Ronald Laing, Sagesse, déraison et folie, 1985)

« Notre façon d’examiner un patient pour élucider les signes et les symptômes de son état mental est une bonne manière de le rendre fou, ou encore plus fou » (Ronald Laing, Sagesse, déraison et folie, 1985)

« Un fait scientifique n’a pas forcément à faire l’objet d’une expérience » (Ronald Laing, La voix de l’expérience, 1982)

« Toutes les expériences sont des exemples d’expérience, mais l’expérience n’est pas elle-même une expérience » (Ronald Laing, La voix de l’expérience, 1982)

« L’objectivité totale s’interdit toute explication possible de l’expérience » (Citation Ronald Laing, La voix de l’expérience, 1982)

« Nous ne pouvons pas mesurer une humeur ni compter des qualités » (Ronald Laing, La voix de l’expérience, 1982)

« Psychiatres et patients sont trop souvent rangés dans des camps opposés. Nous sommes aux antipodes avant même de nous rencontrer » « Une institution médicale n’est pas un lieu propice à la liberté de pensée et d’expression » (Ronald Laing, Sagesse, déraison et folie, 1985)

« Notre façon d’examiner un patient pour élucider les signes et les symptômes de son état mental est une bonne manière de le rendre fou, ou encore plus fou » (Ronald Laing, Sagesse, déraison et folie, 1985)

Jean Laplanche

(1924-2012) Psychanalyste français

« Interpréter en psychanalyse, c’est d’abord démanteler et mettre à plat, de façon radicale, l’organisation du "texte" manifeste » (Jean Laplanche, La révolution copernicienne inachevée)

« Trouvant son aliment dans l’ambiguïté d’un donné, l’interprétation redouble, en elle-même, cette nature ambiguë » (Jean Laplanche, La révolution copernicienne inachevée)

« Il est un moment où il faut abandonner les termes-slogans et penser par nous-mêmes » (Jean Laplanche, La révolution copernicienne inachevée)

M

Alice Miller

(1923-2010) Psychanalyste suisse

« Dans la thérapie, l’adulte devra apprendre à abandonner la position de l’enfant et à vivre avec la réalité » (Ta vie sauvée enfin)

« Quand on a appris à s’aimer soi-même, on ne peut en même temps aimer son bourreau » (Ta vie sauvée enfin)

« Les traces d’une éducation violente ne se laissent pas toujours effacer complètement, mais, quand on les discerne consciemment, on peut les investir dans des activités constructives et créatrices, au lieu, comme par le passé, de les subir passivement et se détruire soi-même » (Ta vie sauvée enfin)

N

Erich Neumann

(1905-1960) Psychologue allemand

"L'artiste est avant tout relié aux couches de l'inconscient collectif. Il dialogue avec les archétypes et, comme dans les temps primitifs, il mythologise le monde, lequel se mythologise lui-même à travers l'artiste" (Jacob et Esaü)

P

Jean Piaget

(1896-1980) Biologiste et psychologue suisse

«Il n’y a que deux sciences exactes. C’est les mathématiques et la logique, c’est-à-dire les sciences purement déductives. A partir du moment où on expérimente, c’est une affaire d’approximation. (…) Mais le processus de connaissance est exactement scientifique » (En questions, 14 novembre 1973)

Gérard Pommier

(1941-) Psychiate et psychanalyste français

« Le centre du cerveau n’est pas dans le cerveau mais, depuis la naissance, dans la parole qui est, elle aussi, une réalité matérielle » (Le Monde, 8 février 2018)

« Il n’existe à ce jour aucune preuve génétique, neurodéveloppementale ou héréditaire de la souffrance psychique et des difficultés d’apprentissage. En revanche, il existe des preuves surabondantes des déterminations familiales et socioculturelles comme facteurs majeurs des difficultés scolaires » (Le Monde, 8 février 2018)

Jean-Bertrand Pontalis

(1924-2013) Psychanalyste et philosophe français

« L’inconscient n’a pas bonne réputation. Nos philosophes surtout ne l’aiment guère. Et ils n’ont pas entièrement tort : c’est un fourre-tout plutôt qu’un concept » (Jean-Bertrand Pontalis, Après Freud)

« Quand j'étais psychanalyste débutant, je me demandais ce que je faisais là : de quel droit ? Je dis souvent que se prendre pour un analyste est le commencement de l'imposture. Et si j'ai réussi à le devenir, c'est bien parce que je ne me suis pas pris pour un analyste. » (Propos 2010, Cité dans Le Monde, 16 janvier 2013)

R

Otto Rank

(1884-1939) Psychologue et psychanalyste autrichien

« Le slogan abusif de l’homme moderne disant que le mariage détruit l’amour perd beaucoup de sa valeur si l’on considère que, peut-être, le but du mariage n’est pas nécessairement de détruire l’amour mais de le modérer de façon à pouvoir vivre avec lui, puisque l’amour pur détruit l’individu en tant qu’être social pour autant qu’il signifie un renoncement total à l’individualité » (Volonté et psychothérapie)

"L'activité créatrice, tout compte fait, ne favorise pas la personnalité mais l'entrave plutôt puisqu'elle impose à l'artiste une idéologie qui envahit de plus en plus son moi humain et, finalement, l'absorbe" (L'art et l'artiste)

Wilhelm Reich

(1897-1957) Psychiatre et psychanalyste autrichien

« Si l’instinct sexuel n’est pas satisfait, la pulsion destructrice augmente » (Œuvre, cité dans Zones subversives)
« La continence est dangereuse pour la santé. L’énergie sexuelle réprimée trouve toutes sortes d’issues » (La révolution sexuelle)

« La masturbation ne peut tempérer la nocivité de la continence que dans une très faible mesure » (La révolution sexuelle)

« La masturbation finit à la longue par affaiblir le contact avec la réalité ; la facilité avec laquelle s’obtient la satisfaction annihile l’aptitude à entreprendre la conquête d’un partenaire approprié » (La révolution sexuelle)

Théodule Ribot

(1839-1916) Philosophe fondateur de la psychologie en France, comme science autonome. Il a écrit sur l’hérédité des caractères psychologiques. Il pose qu’il existe des maladies de la volonté, de la personnalité.

« Les représentations sont les résidus des perceptions antérieures » (Théodule Ribot, Essai sur l’imagination créatrice, 1900)

« Il faut reconnaître que chez la plupart des hommes de génie, il se trouve tant de bizarrerie, d’excentricités et désordres physiques de tout genre que la théorie pathologique conserve beaucoup de vraisemblance » (Théodule Ribot, Essai sur l’imagination créatrice, 1900)

« Dans la poésie ; on ne trouve pas d’œuvre ayant quelque valeur avant 16 ans » (Théodule Ribot, Essai sur l’imagination créatrice, 1900)

Carl Rogers

(1902-1987) Psychologue américain

« Il y a maturité psychique quand le sujet perçoit de manière différenciée et réaliste ; c’est-à-dire quand il ne recourt pas à la défense » (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines)

« Ce n’est pas des sciences physiques que dépend l’avenir. C’est de nous qui essayons de comprendre et d’affronter les interactions entre les hommes » (Carl Rogers, Le développement de la personne)

« Je partage la conviction, largement répandue, que la vérité est une » (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines)

« Quoique je me rende compte de la possibilité de l’existence d’une vérité objective, je me rends compte en même temps que je ne pourrai jamais la connaître pleinement. Il s’ensuit que ce qui se considère généralement comme la Connaissance scientifique n’existe pas » (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines)

« Comme il [le client] trouve quelqu’un qui l’écoute et accepte ses sentiments, il devient peu à peu capable de s’écouter lui-même » (Carl Rogers, Le développement de la personne)

« Plus le client voit dans le thérapeute un être vrai ou authentique, empathique, lui portant un respect inconditionnel, plus il s’éloignera d’un mode de fonctionnement statique, fixe, insensible et impersonnel (…) » (Carl Rogers, Le développement de la personne)

« La religion, en particulier la tradition chrétienne protestante, a imprégné notre civilisation du concept que l’homme est fondamentalement pécheur et que ce n’est que pas une espèce de miracle que sa nature pécheresse peut être niée » (Carl Rogers, Le développement de la personne)

Pour lui, « l’homme est un animal radicalement bon et social »

« La vie pleine est un processus, non un état. C’est une direction, non une destination » (Citation Carl Rogers, Le développement de la personne)

« Ce qui importe par rapport à la connaissance scientifique, c’est la pénétration de l’observation et le caractère discipliné, créateur, de la réflexion – non l’usage d’instruments et de laboratoires » (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines)

« Ce qui importe, par rapport aux progrès d’une science, ce n’est pas le degré de raffinement des instruments. C’est l’orientation de la recherche » (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines)

« Toute théorie contient, au moment de son énonciation, une mesure inconnue (et à ce moment, sans doute, inconnaissable) d’erreurs et de définitions fautives » (Carl Rogers, Psychothérapie et relations humaines)

Il place le terme science très bas : même des travaux aux hypothèses grossières, avec erreurs, méritent d’être qualifiés de science, si du moins leur orientation est bonne. C’est cela qui importe.

Marcel Rufo

(1944-) Pédopsychiatre français

« L’enfant est peut-être l’ancêtre de nos familles et l’ancêtre de nos souvenirs » (Conférence, Université de Strasbourg, 17 septembre 2015)

« La petite enfance commence peut-être dans les souvenirs de ceux qui nous ont précédés. (…) Lorsqu’un enfant paraît, il est porteur, sans le savoir peut-être, de souvenirs anciens lui aussi, de souvenirs dépassés, de souvenirs oubliés » (Conférence, Université de Strasbourg, 17 septembre 2015)

« Traduisez Winnicott en marseillais, ça suffit pour réussir dans la vie ! » (Cité dans Psychologies.com, novembre 2000)
« Les parents sont vachement mieux qu’avant. (…) Les parents d’aujourd’hui sont quand-même beaucoup plus démocrates avec leurs enfants » (Marcel Rufo, Conférence, Université de Strasbourg, 17 septembre 2015)

« Les parents ont fait des progrès » (Marcel Rufo, Conférence, Université de Strasbourg, 17 septembre 2015)

« L’immense majorité des enfants abusés vont bien, à distance après le sévice » (Allo Rufo, France 5, 3 décembre 2012)

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